Effets de la venue du Saint-Esprit sur les ennemis de Jésus-Christ

Source: Croset 1898

Or il arriva que le grand bruit, le vent impétueux, les éclairs et les tonnerres qui furent comme les avantcoureurs de la venue du Saint-Esprit, troublèrent et épouvantèrent tous les habitants de la ville ennemis du Seigneur, selon le degré de leur malice et de leur perfidie.

Ce châtiment fut particulier à l’égard de tous ceux qui concoururent à la mort de notre Sauveur et qui se distinguèrent par leur cruauté et par leur rage. Ceux-là tombèrent tous à terre et y demeurèrent l’espace de trois heures, se donnant de la tête contre les pierres. Et ceux qui flagellèrent le Sauveur moururent tous aussitôt suffoqués de leur propre sang bouleversé par la chute qu’ils firent et ému jusqu’à les étouffer pour venger celui qu’ils avaient répandu avec tant d’inhumanité.

Le téméraire qui donna le soufflet à sa divine Majesté, non seulement mourut sur le champ, mais il fut précipité en corps et en âme dans l’enfer.

Plusieurs autres Juifs, quoiqu’ils ne mourussent point, furent aussi châtiés par des douleurs internes et par certaines maladies abominables qui ont passé à cause du sang de Jésus-Christ dont ils se chargèrent jusqu’à leurs descendants et qui châtient même aujourd’hui quelques-uns d’entre eux qui en deviennent horribles.

Ce châtiment fut public dans Jérusalem, quoique les pontifes et les pharisiens prissent un grand soin pour le cacher comme ils avaient fait en la résurrection du Sauveur. Mais comme ce n’était pas une chose si importante, les apôtres et les évangélistes n’en firent aucune mention dans leurs écrits et le grand trouble de la ville le fit oublier immédiatement.