Ordre des Frères Mineurs Capucins
Visitez le site vaticancatholique.com pour des informations cruciales sur la foi catholique traditionnelle.

Jeûne

Père Jacques d’Autun, prédicateur Capucin, La vie de S. François d’Assise, Patriarche des Frères Mineurs, 1676 : “… il [Saint François] jeûnait neuf Carêmes :

  1. Le premier est commun à tous les fidèles par le précepte de l’Eglise.
  1. Le second, à l’honneur du Saint Esprit, qui commençait à la troisième férie de Pâques, jusqu’à la veille de la descente du divin Esprit sur les Apôtres, en forme visible.
  1. Le troisième, à l’honneur des Apôtres S. Pierre et S. Paul, depuis l’octave de la Pentecôte, jusqu’aux Vêpres de la veille de leur solemnité.
  1. Le quatrième, était une marque de sa dévotion à la Saint Vierge, qu’il commençait le jour qui suit la Fête des Apôtres, et finissait le jour de son Assomption glorieuse dans le Ciel.
  1. Le cinquième, était dédié à l’honneur de Saint Michel, depuis l’Assomption jusqu’à la Fête de cet Archange.
  1. Le sixième était en mémoire de tous les Saints, qui commençait le jour de la dédicace de cet Archange, et s’achevait au jour que l’Eglise emploie ses suffrages pour le repos des Ames du Purgatoire.
  1. Le septième, était consacré à la Naissance du Fils de Dieu, auquel il obligea sous précepte les Religieux de son Ordre, qui commençait le jour de la Commémoration des morts, et finit à Noël.
  1. Le huitième, à l’honneur des Rois qui vinrent adorer l’Enfant Jésus dedans la Crèche, depuis la Fête de S. Etienne, jusqu’au jour de l’apparition de l’Etoile qui conduisit les Mages en Betheléem.
  1. Et le neuvième, en mémoire des quarante jours que Jésus-Christ jeûna dans le désert, qui commence le jour qui suit la solemnité des Rois, jusqu’à quarante jours continuels, auquel il exhorte ses Frères, quoiqu’il ne les oblige pas, mais bien que ce soit une liberté de la Règle, très peu s’en dispensent, s’il ne sont contraints par nécessité, ou par infirmité.” 1

Annales de Frères Mineurs Capucins, 1675 : “Il [Père Hierome de Novare, Capucins] prouvait ordinairement aux Frères, avec quels soins ils devaient s’occuper à l’oraison, par cet argument. De grâce, avouez-moi, leur disait-il, une chose vraie, que lorsque vous avez quitté votre repas, vous en reprenez un autre, pour nourrir votre corps, que n’en usez-vous de même, quand il s’agit d’oraison, qui est la nourriture de l’âme, la soutien, et la fortifie. Si quelque affaire d’obéissance, et de charité, ou quelque autre empêchement, vous détournent peut-être de son heure ordinaire, ne la négligez pas, comme si elle s’était écoulée avec le temps, mais réparez la perte que vous en aurez faite malgré vous, par l’usure de plus d’une heure, crainte que votre âme ne languisse privée de sa viande spirituelle, et ne meure spirituellement.” 2


  1. Jacques d’Autun 1676, pp. 320-321. ↩︎

  2. Caluze 1675, t. 2, pp. 200-201. ↩︎

0%