Future Pape Paul IV aide la Réforme des Capucins
Annales de Frères Mineurs Capucins, 1675 : “Tandis que cet Aumonier, tout embrasé de l’estime, et de l’affection d’un si grand homme [Jean Pierre Caraffe, futur Pape], disait ceci : Louis [de Fossombrun] considérant plus profondément un discours si for imprévu, comme s’il fut sorti de la bouche d’un Ange, et non pas d’un homme, crut que Dieu lui montrait un chemmin bien favorable à ses affaires. Prenant donc l’occasion si commode de cet homme, il lui découvre très à propos le dessein qu’il a d’une Réforme, avec d’autres qui la demandent comme lui, et quelles demandes il veut faire à sa Sainteté. L’autre lui dit : Croyez-moi, vous ne trouverez personne, qu iait plus de penchant à la piété, qui désir plus une vie réformée, et qui passionne plus l’établissement de ces sortes de réformes, que le Cardinal Caraffe, qui peut bien servir à vos bon desseins, parce qu’il est cher au Pape, et considéré de toutes sortes de personnes.
Louis ne négligea pas cet avis de l’Amumônier, en même temps il va trouver Caraffe, il lui communique tout ce qu’il avait fait jusqu’ici po, pour obtenir la Réforme, dont il lui parlait, il lui demande son avis, comment il pourrait se présenter au Pape, et en recevoir un bref apostolique, qu’il désirait si ardemment. Caraffe alors, qui était d’une vie si exemplaire, et qui brûlait d’un ardent désir du rétablissement de la discipline régulière (Ce fut pour cela que l’an 1523, exerçant la charge de grand Aumônier en Espagne, sous Charles V, le Pape Adrien VI l’avait mandé à Rome, pour y remédier à la corruption des moeurs, et y rétablir la discipline ecclésiastique.) loue le dessein de Louis, l’aide de son conseil, et de son secours, et paraît si porté à l’ouvrage de la Réforme, que sa prudence jugeait être tout de Dieu, qu’il lui promet de lui donner aun accès favorable auprès du Pape, de lui recommander avec zèle son dessein de leur Réforme, et de traiter avec sa Sainteté très-particulièrement de la justice de leurs demandes.
Enfin depuis il fut si fort affectionné à la Réforme des Capucins, que voyant qu’elle s’augmentait dans le monde, il avait une extrême joie de son grand progrès, et se glorifiait de s’être emplyoyé si heureusement à son origine; d’où vient qu’aussitôt que ses grands mérites l’eurent élevé au Pontificat, sous le nom de Paul IV, il l’honora depuis dans toutes les occasions, d’une bienveillance particulière.” 1
Caluze 1675, p. 80. ↩︎