B. Joachim de Flore: "J'aime mieux le conseil de l'Apôtre"
Source : Fournier 1909, p. 12.
Sans doute, elle est juste la règle qui, entre deux maris qui se disputent une femme, détermine celui auquel elle doit appartenir; mais j’aime mieux le conseil de l’Apôtre :
“Que celui qui n’est point marié ne prenne point de femme, que ceux qui sont mariés vivent comme ne l’étant pas, que ceux qui usent de ce monde vivent comme n’en usant pas ; car la figure de ce monde passe.”
Sans doute, elle est nécessaire la règle d’après laquelle on décide lequel, de deux clercs, doit le premier, lequel doit le second obtenir un bénéfice ecclésiastique ; mais ceux-là sont, à mon sens, plus heureux qui, préférant l’Evangile, peuvent dire avec Paul :
“Mieux vaudrait pour moi mourir que de ternir ma propre gloire en réclamant des fidèles que j’évangélise le salaire de ma peine.”
Je ne blâme pas ce qui est réglé sur la possession juste ou injuste des choses temporelles ; mais je proclame heureux celui qui a tout laissé pour suivre le Christ et ses disciples.