Ordre des Frères Mineurs Capucins
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Chapitre 10

(126) Nous ordonnons que le Père Vicaire général s’efforcera, pendant son mandat, de visiter personnellement toutes les maisons et tous les frères de notre Congrégation. Les Vicaires provinciaux feront de même dans leurs provinces. Eux aussi bien que les Gardiens exhorteront continuellement leurs sujets avec toute la charité à la parfaite observance des préceptes et des conseils divins et évangéliques, de la Règle qu’ils ont vouée, des présentes Constitutions, mais surtout de la très haute pauvreté, base solide de toute observance régulière. Ils corrigeront les transgresseurs avec toute l’humilité et la charité, mêlant toujours le vin de la rigoureuse justice à l’huile de la miséricorde apaisante.

(127) Et les frères qui sont sujets obéiront à leurs supérieurs avec toute l’humilité possible en tout ce qu’ils savent ne pas être un péché. Ils respecteront comme il se doit leurs supérieurs comme les vicaires de saint François et même du Christ notre Dieu. Et quand ils seront repris et corrigés par eux, les Frères, selon la louable coutume de nos premiers et humbles Pères et Frères, s’agenouilleront et supporteront patiemment toute admonestation et toute correction. Ils ne répondront pas avec orgueil, ni même ne répondront du tout au Supérieur, surtout au Chapitre ou au réfectoire, à moins qu’ils n’aient d’abord demandé et obtenu la permission. Quiconque agirait autrement recevra publiquement la discipline pendant la durée d’un Miserere. Et tous les Frères s’efforceront avec diligence de corriger leurs défauts, d’acquérir par des actes vertueux les vertus célestes, et de vaincre par de bonnes habitudes les mauvaises inclinations. Les Supérieurs se garderont d’enchaîner les âmes de leurs sujets par des préceptes d’obéissance, à moins qu’ils n’y soient contraints par une religieuse piété ou par une amoureuse nécessité.

(128) Il est aussi ordonné que les Frères visiteurs soient reçus avec toute la charité fraternelle. En véritables fils du Père Éternel, ils visiteront l’Église et, après avoir fait une courte adoration, ils se présenteront au Supérieur, lui montrant leur obéissance sans laquelle aucun frère ne peut sortir de nos couvents. Lorsque les frères quitteront le couvent pour quelque motif utile, ils demanderont à leur supérieur, en partant et en revenant, la bénédiction de leur supérieur.

(129) Afin que tout se fasse avec le mérite de la sainte obéissance et avec la dévotion qui convient, aucun frère n’osera prendre un repas, soit dans nos couvents, soit hors de nos couvents, sans la permission et la bénédiction du supérieur ou du père ou du frère le plus âgé.

(130) Tous les frères s’efforceront d’éviter les conversations superflues et futiles ; et ils ne désireront pas visiter d’autres églises pour obtenir des indulgences, car plusieurs Souverains Pontifes en ont accordé un plus grand nombre dans nos propres églises.

(131) Nous ordonnons aussi qu’aucun frère fugitif d’une province ne soit reçu dans une autre sans la permission écrite du Père Vicaire Général. Sans cette permission, l’admission est nulle et non avenue, et le Vicaire provincial qui l’aura reçue sera sévèrement puni, selon le jugement du Père Vicaire général.

(132) Pour éviter toute difficulté possible, il est ordonné qu’un Frère novice n’envoie ni ne reçoive de lettres sans la permission du Supérieur.

(133) Tous les Frères, à l’exemple de Notre Seigneur Jésus-Christ et de notre Père séraphique, doivent préférer être sujets et obéir, plutôt que d’être supérieurs et de commander aux autres. Cependant, ceux à qui l’obéissance impose la prélature ne doivent pas s’obstiner à la refuser ; mais ils doivent accomplir le ministère qui leur est confié en toute humilité et sollicitude.

(134) Nous exhortons aussi tous les Frères, selon l’avertissement de Notre Père au dixième chapitre de la Règle, à se garder de tout orgueil et de toute vaine gloire, de toute envie et de toute avarice, de tout souci et de toute sollicitude pour ce monde, de toute médisance et de tout murmure contre qui que ce soit, surtout contre les Prélats, le Clergé et les Religieux, particulièrement de notre Congrégation. Respectons chacun selon son état, considérant tous comme nos Pères et Supérieurs dans le Christ Jésus, notre Sauveur.

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