Chap. 5 - Clôture des religieuses

Le saint Concile, renouvelant la Constitution de Boniface VIII, qui commence, Periculoso, commande à tous les évêques, sous la protestation du jugement de Dieu et sous la menace de la malédiction éternelle, que par l’autorité ordinaire qu’ils ont sur tous les monastères qui leur sont soumis, et à l’égard des autres par autorité du Siege apostolique, ils aient un soin tout particulier de faire rétablir la clôture des religieuses là où elle aura été violée, et de la conserver où elle ne l’a point été; réprimant par censures ecclésiastiques et par autres peines, sans égard à aucun appel, les désobéissants et ceux qui contredisent, et appelant même pour cela, s’il en est besoin, le secours du bras séculier.

En quoi le saint Concile exhorte tous les princes chrétiens de leur prêter assistance, et l’enjoint à tous magistrats séculiers, sous peine d’encourir de fait l’excommunication.

Il ne sera permis à aucune religieuse de sortir du monastère après sa profession, même pour un peu de temps, sous quelque prétexte que ce soit, si ce n’est pour quelque cause légitime, approuvée par l’évêque, nonobstant tous indults et privilèges.

Il ne sera permis à personne, de quelque naissance ou condition, sexe ou åge que ce soit, d’entrer dans l’enceinte d’aucun monastère, sans la permission par écrit de l’évêque ou du supérieur, sous peine d’excommunication qu’on encourra de fait même. L’évêque ou le supérieur ne devra donner cette permission que dans les cas nécessaires, sans qu’aucun autre puisse la donner en aucune manière, en vertu d’aucune faculté ou indult qui ait été jusqu’ici accordé ou le sera pour l’avenir.

Et comme les monastères des religieuses qui sont hors des murailles des cités ou des villes sont exposés souvent sans aucune défense aux déprédations des méchants et autres forfaits, les évêques et autres supérieurs auront soin, s’ils le jugent à propos, de faire venir les religieuses de ces monastères en d’autres nouveaux ou anciens batis dans l’enceinte des cités ou villes peuplées, appelant même pour cela l’aide du bras séculier, et ils forceront les opposants ou ceux qui n’obéissent pas à leur obéir par censures ecclésiastiques.