Chap. 1 - Vivre conformément à la Règle

Comme le saint Concile n’ignore pas combien l’Eglise de Dieu tire d’éclat et d’avantage des monastères bien réglés et bien conduits, afin de rétablir plus promptement et plus aisément la discipline ancienne et régulière là où elle est déchue, et de la maintenir plus constamment là où elle s’est conservée, il a jugé nécessaire d’ordonner, comme il ordonne par le présent décret, que tous les réguliers, tant hommes que femmes, mènent une conduite et une vie conforme à la règle dont ils ont fait profession, et surtout qu’ils observent fidèlement les choses qui regardent la perfection de leur état, comme l’obéissance, la pauvreté et la chasteté, et s’il y a quelques autres voeux et préceptes particuliers à certaines règles et à certains ordres appartenant respectivement à leur essence et aussi à la vie commune, le vivre et le vêtement; et que les supérieurs appliquent tous leurs soins et toute leur diligence, soit dans les chapitres généraux et provinciaux, soit dans leurs visites, auxquelles ils ne manqueront pas de satisfaire, à tenir la main qu’on ne s’écarte point de l’observation de ces choses, attendu que c’est chose assurée qu’il n’est pas en leur pouvoir de rien relâcher de ce qui est de l’essence de la vie régulière.

Car si on ne conserve point exactement les choses qui sont les bases et les fondements de toute la discipline régulière, il faut nécessairement que tout l’édifice tombe par terre.